« Le stockage d’eau sécurise mon exploitation »
Céréalier en Charente, Guillaume Chamouleau irrigue 45 hectares de cultures grâce à une unité collective de stockage d’eau. Selon lui, cela assure la transmissibilité des exploitations et permet d’investir.
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Guillaume Chamouleau est céréalier à Cellefrouin, en Charente. Avec deux autres producteurs, il partage une unité de réserve bâchée de 207 000 m3 (dont 80 000 m3 lui sont affectés). L’eau est pompée dans une rivière proche sur une période allant du 15 octobre au 15 avril. Cet accès sécurisé à l’eau est « très important », appuie-t-il.
Cela apporte « une visibilité à l’exploitation »
Ses 45 hectares irrigables, sur 200 hectares de terres superficielles (20 cm), « peuvent générer 40 % du chiffre d’affaires et apportent de la visibilité à l’exploitation ». Selon lui, cela assure la transmissibilité des exploitations et permet d’investir. En 2024, il a irrigué 45 hectares de maïs ; en 2023 : 30 hectares de maïs et 15 hectares de blé.
Guillaume Chamouleau est convaincu que les solutions fondées sur la nature, qui visent à augmenter la réserve utile des sols, doivent être travaillées et peuvent aboutir à des gains importants. Sur son exploitation, il met par exemple en place des couverts d’interculture pour améliorer la réserve utile des sols, et a diminué le travail du sol. Sur les parties non irriguées, il pratique l’agriculture de conservation des sols (ACS). Mais « ce n’est pas suffisant ».
La réserve « fait partie du paysage »
Avec environ vingt-cinq ans de recul, il l’assure : « On sait que cela marche. » Le milieu naturel est « en bon état » et les agriculteurs du territoire sont les derniers à être concernés par des restrictions. La structure est désormais un « non-sujet » et « fait partie du paysage », estime Guillaume Chamouleau. La réserve a en effet été mise en service en 1998.
« Le dossier d’étude était plus léger à l’époque », indique-t-il. Avec « l’inflation réglementaire », il pointe une hausse des coûts de mise en place : 1,50 €/m3 à l’époque, contre 8 à 10 €/m3 aujourd’hui. Ces trois dernières années, avec la flambée des prix de l’énergie, le remplissage de la réserve a engendré un coût important. Guillaume a pour projet de développer un réseau d’irrigation pour pouvoir arroser davantage de parcelles avec le même volume.
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